Ravageurs « Aujourd’hui, pratiquement toutes les cultures ont une problématique »
Les ravageurs souterrains peuvent être responsables de dégâts importants sur les cultures. Et c’est une problématique montante qui a gagné peu à peu la plupart des cultures. Retour sur les causes de la montée en puissance des ravageurs.
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Une dizaine de quintaux en jeu en l'absence de protection contre le taupin (© Syngenta Agro) |
Le réchauffement climatique engendre une augmentation des cycles. Pour certains ravageurs, le nombre de cycles est passé d'un voire deux à trois ou quatre. La hausse des températures, avec pour illustration les températures moins basses sur les deux derniers hivers, provoquent moins de dépérissement et donc une hausse de la population. « Mais le réchauffement climatique peut aussi être une contrainte de survie des espèces » nuance Frédéric Cannaert.
Les ravageurs naviguent avec les flux internationaux
L’évolution des pratiques agronomiques rend les cultures de plus en plus sujettes à des développements d’attaques. Par exemple, les dates de semis de plus en plus précoces ont pour conséquence le développement des problématiques pucerons et cicadelles. Le travail du sol et le développement des couverts d’interculture ont aussi leur part de responsabilité.
Les échanges internationaux ont favorisé la dissémination de certains ravageurs. Ainsi, le doryphore a été importé d’Amérique en France à la fin de la Première guerre mondiale. De même, Diabrotica est arrivé en Europe depuis l’Amérique lors de la guerre de Bosnie-Herzégovine puis a migré en Europe avec les flux routiers.
Enfin, il existe de moins en moins de produits insecticides. « Aujourd’hui, il y a quatre à cinq solutions à disposition des agriculteurs. Avant, nous avions des solutions qui permettaient de diminuer les populations. Aujourd’hui, ce sont plutôt des solutions qui permettent à la plante de passer sa phase sensible et de poursuivre son développement » précise Frédéric Cannaert.
Préserver les solutions à disposition « Nous avons de moins en moins de solutions et nous sommes de plus en plus engagés avec les agriculteurs pour que ces solutions restent en place » explique Olivier Borde, chef de produits protection des semences chez Syngenta Agro. La firme qui a homologué cette année l'insecticide Force 1.5G et obtenu une nouvelle autorisation pour le Cruiser en 2009 mise sur un accompagnement fort des agriculteurs pour l’utilisation de ses produits, qui s’inscrit dans sa démarche de « Stewardship ». Syngenta propose ainsi pour les semences protégées Cruiser qui doivent obligatoirement être utilisées avec un déflecteur poussières un guide des bonnes pratiques de semis et des conseils de montages ou de fabrication (voir article ci-dessous). Côté Force 1.5G, Syngenta Agro a élaboré des diffuseurs en caoutchouc indispensables à la bonne application du produit. La firme a travaillé avec les constructeurs de semoir pour la validation des fiches de montage des diffuseurs qu’elle met à disposition des agriculteurs. |
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